Le Parisien – Essonne : une équipe itinérante pour accueillir les enfants autistes.

Parce qu’ils sont autistes ou qu’ils souffrent de troubles du comportement, 65 enfants et adolescents en Essonne se retrouvent « sans solution adaptée », et la plupart — une quarantaine — restent à leur domicile sans aucun accompagnement. Sans compter tous ceux pris en charge dans des établissements en Belgique. Pour offrir une solution à ces jeunes et à leurs familles, le pôle essonnien EPNAK (établissement qui accueille des personnes en situation de handicap, fragiles ou en difficulté d’insertion) vient de lancer dans le sud du département un nouveau service : les Enfantastics. Cette structure « hors-les-murs et itinérante » va « à la rencontre des situations les plus fragiles » les lundis, mardis, jeudis et vendredis. Une fois par semaine, des jeunes de 0 à 20 ans peuvent être accueillis temporairement et gratuitement une demi-journée ou une journée par des professionnels pluridisciplinaires. N’attendez pas d’adresse précise : les Enfantastics se déplacent pour aller au plus près des familles : Egly, Chamarande ou encore Arpajon, dans des salles que les mairies ont bien voulu leur prêter.

« Nous sommes à la recherche de locaux supplémentaires, confient Elvez Beladjal, chargé de mission à l’EPNAK et Noémie Larue, responsable du dispositif autisme inter-unités. Notre objectif est d’avoir 4 lieux différents dans le sud Essonne pour être au plus proche des besoins. Dans quelques semaines, nous disposerons d’un camion siglé qui nous permettra de transporter notre matériel facilement. »

«Nous recevons énormément de demandes»

En quelques minutes, éducatrice spécialisée, infirmière, orthophoniste, psychologue ou encore la psychomotricienne transforment une simple salle communale en structure adaptée : des petites cloisons forment différents ateliers de jeux et d’apprentissage, un coin lecture, un coin repas… Avec à chaque fois un time-timer qui assure aux enfants d’avoir toujours un cadre temps, détail primordial pour ces jeunes.« Depuis que nous avons lancé ce service début mars, nous recevons énormément de demandes de parents de l’Essonne, mais aussi du Val-de-Marne et d’autres départements d’Ile-de-Franc, eassurent Noémie Larue et Elvez Beladjal. Ça prouve qu’il y a un vrai besoin. Cela permet aux familles de souffler un peu, et surtout d’assurer un bilan et un meilleur diagnostic, nécessaires pour une orientation vers une structure adaptée et pour trouver une solution individualisée. » Preuve de l’utilité des Enfantastics, l’Agence régionale de santé (ARS) a soutenu ce projet, le jugeant « novateur ».

Par Cécile Chevallier, le 04 avril 2017 à 15h20

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